Rappel Massif de Véhicules : Stellantis Déploie 25 000 Voitures de Remplacement en France
Le groupe automobile Stellantis a annoncé qu'il mettra à disposition 25 000 véhicules de remplacement en juin en France pour soutenir les clients affectés par le rappel de leurs Citroën C3 et DS3. Ce rappel concerne au total 605 772 véhicules, dont 497 171 Citroën C3 et 108 601 DS3, produits entre 2009 et 2019.
Les propriétaires des véhicules concernés, ayant des airbags potentiellement défectueux, ont été contactés par courrier avec l'instruction de cesser immédiatement l'usage de leurs véhicules. En France, cela représente 181 734 Citroën C3 et 65 149 DS3.
Stellantis a déjà déployé 17 800 véhicules de remplacement dans les pays affectés et prévoit d'en ajouter 60 000 d'ici la fin juin, dont 25 000 rien qu'en France. Cependant, de nombreux conducteurs français se disent encore insatisfaits du dédommagement proposé.
Annick, une propriétaire de Citroën C3, déclare : « Citroën ne fait rien, ils ne bougent pas, on les appelle, mais ils ne répondent pas. Les garages ne peuvent pas nous prêter de voiture, cela fait 17 jours que c’est comme ça. »
Les airbags défectueux, fabriqués par l'entreprise japonaise Takata, présentent un risque d'explosion, projetant des fragments métalliques en cas de choc frontal. En France, ce dysfonctionnement a déjà causé deux décès dans les Hautes-Pyrénées.
En mars 2023, un autre drame est survenu, lorsque le déclenchement d'un airbag a coûté la vie à un jeune garçon. Bruno Guérin, son père, raconte : « Des membres du Samu m'ont dit qu’il y avait quelque chose de bizarre. Ils avaient l'impression qu'un objet avait perforé l'œil et le cerveau de notre fils. »
Dès le 6 juin, les propriétaires affectés pourront entreprendre une action judiciaire collective via la plateforme en ligne myleo.legal, sous la direction de l'avocat toulousain Christophe Léguevaques. « On table sur un millier de personnes au départ, mais elles seront sans doute plus nombreuses. », estime-t-il.
Léguevaques cible les infractions de fraude, publicité trompeuse et mise en danger de la vie d’autrui, jugeant que le problème des airbags était connu bien avant mai 2024. Pour en savoir plus sur ce sujet, consultez notre article sur les incidents récents à Villeneuve-lès-Maguelone.