Calogero en Fureur : Sa Chanson Utilisée au Meeting du Rassemblement National sans Autorisation

Calogero en Fureur : Sa Chanson Utilisée au Meeting du Rassemblement National sans Autorisation

Le chanteur Calogero a récemment exprimé son indignation après que le Rassemblement National ait diffusé sa chanson "1987" lors d'un meeting à Paris. Sur ses réseaux sociaux, l'artiste de 52 ans a déclaré : « J’ai été scandalisé d’apprendre hier, dimanche 2 juin, que ma chanson 1987 a été diffusée à la fin du meeting du Rassemblement National au Dôme de Paris. »

Il a ajouté : « A aucun moment, je n’ai donné une quelconque autorisation d’y diffuser ma musique. J’affirme que jamais je ne l’aurais donnée. Mes chansons ne sont pas faites pour le cadre politique, elles appartiennent au public et seulement au public. Je m’oppose fermement à ce que ma musique soit récupérée par quelque parti que ce soit. »

Cette situation survient quelques jours avant les élections européennes prévues pour ce dimanche 9 juin en France. Le Rassemblement National, dirigé par Jordan Bardella, a organisé un meeting au Dôme de Paris devant 5 000 sympathisants, où la chanson "1987" a été jouée sans l'accord de Calogero.

Invité de l'émission "C à vous" sur France 5 le 3 juin, Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement National, a répliqué sèchement à Calogero : « Il devrait être content Calogero ! » a-t-il déclaré. « Il devrait être content parce que le vote qui est en tête chez les jeunes, c’est le vote Bardella (…). Je suis sûr que Monsieur Calogero ne fait pas le distinguo entre les jeunes qui viennent l’écouter selon leur préférence politique. »

Chenu a également ajouté : « Je m'étonne toujours que la liberté pour tout le monde, défendue par des gens dans leurs œuvres, trouve des limites lorsqu'elle est utilisée par ceux qui ne partagent pas leur vision du monde. »

L'utilisation de la chanson durant un événement politique pose la question de la législation en matière de droits d'auteur. Selon l'avocat spécialisé en droit d’auteur Pierre Lautier, interrogé par l'AFP, « En droit français, un artiste peut faire valoir qu’il n’avait pas prévu d’être associé à une idéologie politique ». Si l'artiste estime que "le mal est fait", il peut entreprendre « une action en réparation pécuniaire devant un tribunal. Toutefois, les délais sont très longs ».

Pour en savoir plus sur des événements similaires, vous pouvez également lire notre article sur une autre polémique récente : Rachida Dati et son soutien à la majorité présidentielle.

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