Calogero Révolté par l'Utilisation Politique de sa Chanson

Le célèbre chanteur français Calogero a exprimé son profond mécontentement après que sa chanson « 1987 » ait été diffusée lors d'un meeting du Rassemblement National (RN) le dimanche 3 juin au Dôme de Paris. L’artiste a clairement indiqué qu’il n’avait donné aucune autorisation pour l’utilisation de son œuvre dans un contexte politique.

Sur ses réseaux sociaux, Calogero a déclaré : « À aucun moment, je n'ai donné une quelconque autorisation d’y diffuser ma musique. J'affirme que jamais je ne l'aurais donnée. Mes chansons ne sont pas faites pour le cadre politique, elles appartiennent au public et seulement au public. »

Le chanteur a également partagé une publication sur Instagram pour réitérer sa position : « Je m'oppose fermement à ce que ma musique soit récupérée par quelque parti que ce soit. Paul Ecole, auteur du texte "1987", et moi-même déplorons une grave atteinte à notre droit moral dès lors que mon œuvre est associée à un discours politique. »

Jordan Bardella, candidat du RN aux élections européennes du 9 juin, avait prononcé son discours devant plus de 5 000 sympathisants au Dôme de Paris lors de cet événement. [Lire aussi : Dernières nouvelles sur les élections européennes 2024]

Selon Pierre Lautier, avocat spécialisé en droit d'auteur, les partis politiques invoquent souvent la conformité avec la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) pour l'exploitation d'une œuvre, ce qui ne couvre pas le droit moral des artistes. Lautier explique : « En droit français, un artiste peut faire valoir qu'il n’avait pas prévu d'être associé à une idéologie politique. ou qu’un groupe politique, est comme une marque qui doit demander l'autorisation pour associer une musique à ses événements. »

S'il estime que le préjudice est réel, l'artiste peut poursuivre l'auteur de l'infraction en justice ou chercher un règlement à l'amiable. « Les délais judiciaires peuvent être longs, mais il y a également l’option d'une mise en demeure pour interdire toute réutilisation future de l’œuvre, » ajoute Pierre Lautier.

Pour en savoir plus, consultez notre article sur Calogero et son opposition à l’utilisation politique de sa chanson.