Calogero s'oppose à l'utilisation de sa chanson par le Rassemblement National

Calogero s'oppose à l'utilisation de sa chanson par le Rassemblement National

Le chanteur français Calogero a exprimé sa profonde indignation après avoir découvert que sa chanson "1987" avait été utilisée par le Rassemblement National (RN) lors de leur dernier meeting au Dôme de Paris, le dimanche 1er juin 2024. [Lire aussi : Waly Dia soutient Guillaume Meurice suite à sa suspension de France Inter]

Dans un message posté sur Facebook le lundi suivant, Calogero s’est dit "scandalisé" par cette utilisation non autorisée, ajoutant qu'à aucun moment il n'avait donné son consentement. "Mes chansons ne sont pas faites pour le cadre politique, elles appartiennent au public et seulement au public", a-t-il précisé, soulignant qu'il s'opposait fermement à toute forme de récupération par un quelconque parti politique.

Calogero n'est pas seul dans son indignation. Paul Ecole, auteur du texte de "1987", a également déploré cette association avec le RN, notant une "grave atteinte" à leurs droits moraux. Le chanteur envisage maintenant des suites judiciaires pour cette affaire.

Décryptage juridique

Selon Pierre Lautier, avocat spécialisé en droit d'auteur interrogé par l'Agence France-Presse, les partis politiques ont souvent recours à la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) pour les questions de droits d'exploitation. Cependant, cette dernière n'a pas autorité sur le droit moral. [En savoir plus : Découvrez pourquoi CNews devient la première chaîne d'information de France]

Un artiste peut ainsi s’opposer à l'utilisation de son œuvre dans un contexte qu'il n'approuve pas, notamment pour éviter toute association avec une idéologie politique. Les recours possibles en cas de litiges incluent des actions en réparation pécuniaire, des règlements amiables ou des mises en demeure.

Contexte politique

La polémique autour de l'utilisation de "1987" intervient alors que les députés français s'apprêtent à examiner deux motions de censure. Les élections européennes qui sont prévues pour le 9 juin 2024 ont dominé les débats politiques, avec des discours principalement axés sur les positions des différents partis vis-à-vis de l'Union Européenne et des réformes nécessaires.

Le Premier ministre Gabriel Attal a vivement critiqué la "communauté d’intérêts" entre les "insoumis" et le RN, accusant cette alliance improbable de promouvoir "l'instabilité politique" et de saboter les efforts pour favoriser la croissance et l'attractivité de la France.

A six jours des élections européennes, les tensions entre les différents partis ne cessent de croître, et l'affaire impliquant Calogero vient ajouter une nouvelle couche de complexité à une campagne déjà marquée par les controverses.

[Pour en savoir plus sur le climat politique actuel, lisez : Motions de censure et élections européennes : une semaine cruciale pour Macron]

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