Des Violations présumées du Droit International par Tsahal en Gaza : Enquête et Réactions

Des Violations présumées du Droit International par Tsahal en Gaza : Enquête et Réactions

Depuis le début de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza le 7 octobre, des vidéos montrant des actions violentes et potentiellement illégales de soldats israéliens prolifèrent sur les réseaux sociaux. Ces vidéos, souvent prises par les soldats eux-mêmes, documentent des scènes choquantes.

Dans une vidéo, un soldat israélien est vu en train d'ouvrir un livre devant une étagère en feu dans la bibliothèque de l'université Al-Aqsa à Gaza. Une autre montre un militaire jetant un Coran dans les flammes d'une mosquée à Rafah, tandis qu'un soldat de Tsahal menace les habitants en disant : "Vous allez souffrir à chaque seconde pour ce que vous nous avez fait... Vous allez mourir." [Lire aussi : Nouveau Souffle Culturel dans la Commune : Une Bibliothèque Partagée]

La fréquence de ces incidents a rapidement attiré l'attention du journaliste palestinien Younis Tirawi, contributor à l'ONG Bellingcat, spécialisée dans les enquêtes en open source. Un porte-parole de l'armée israélienne a déclaré à franceinfo que "Tsahal agit" face à ces "incidents exceptionnels" et que des enquêtes sont en cours en cas d'infractions pénales.

D'autres vidéos montrent des chars détruisant des monuments comme la sculpture "I Love Gaza" au terminal de Rafah. Les soldats israéliens sont également filmés en train de chanter tout en démolissant des bâtiments avec des bulldozers ou en célébrant des explosions dans des mosquées, actions que l'armée israélienne justifie comme ayant un "objectif militaire."

Luke Moffett, professeur à l'Université Queen's de Belfast, a qualifié ces actes de "destruction excessive et gratuite," estimant que s'en réjouir pourrait être perçu comme de la persécution, un crime de guerre potentiellement. Il rappelle que les Conventions de Genève interdisent "tout acte d'hostilité" contre les monuments historiques, les œuvres d'art, ou les lieux de culte.

Dans cette documentation, la guerre semble par moments être devenue un jeu. Des vidéos montrent des militaires hilares faisant du vélo au milieu des ruines, mixant avec des platines DJ ou effaçant des tableaux noirs dans des écoles désertées pour inscrire des messages provocateurs en hébreu.

Le comportement des soldats israéliens n'a pas été uniformément condamné, bien que la procureure générale militaire Yifat Tomer-Yerushalmi ait dénoncé des "cas de conduite inacceptable" et assuré que des enquêtes étaient en cours. Pourtant, les statistiques de la période entre 2017 et 2021 montrent que seules 11 des 1 260 plaintes contre les soldats israéliens ont abouti à des inculpations.

Pour plus de détails sur les tensions en Nouvelle-Calédonie, cliquez ici.

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