Élections Européennes : Le Premier Ministre en Campagne Pour Éviter le Déraison

À six jours des élections européennes, le Premier ministre redouble d'efforts pour mobiliser les électeurs macronistes et minimiser les dégâts. Invité de franceinfo lundi 3 juin, Gabriel Attal a affirmé que "rien n’est joué". Cependant, cette affirmation contraste avec la réalité des sondages plaçant Jordan Bardella, le candidat du Rassemblement National (RN), en tête des intentions de vote.

Le principal enjeu pour la majorité présidentielle est désormais de limiter l'ampleur de la défaite. La candidate du parti, Valérie Hayer, est en quête de réduire l'écart avec son rival du RN, qui pourrait obtenir près de 32% des voix contre environ 16% pour elle. Les récentes projections suggèrent même qu'Hayer pourrait être devancée par le socialiste Raphaël Glucksmann, ce qui reléguerait la majorité à une humiliante troisième place.

Une défaite marquée ne conduirait probablement pas à un départ anticipé du Premier ministre. Historiquement, plusieurs Premiers ministres, tels que Jean-Pierre Raffarin en 2004 et Manuel Valls en 2014, ont subi des revers électoraux sans pour autant perdre leur poste. Néanmoins, la conséquence immédiate serait un affaiblissement politique pour Gabriel Attal, le rendant davantage vulnérable aux motions de censure, notamment de la droite, lors des enjeux budgétaires de l'automne.

La stratégie de nommer Gabriel Attal en janvier pour contrer Jordan Bardella pourrait se révéler inefficace si le RN dépasse les 30% des voix, suscitant des interrogations et des doutes au sein de la majorité. Malgré une popularité personnelle élevée, cette dernière peine à se traduire en soutien électoral massif pour la majorité présidentielle.

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