Dernier Meeting du RN : Des Militantes Féministes Perturbent la Scène

Ce dimanche 2 juin, le Dôme de Paris a accueilli le meeting final du Rassemblement National (RN) avant les élections européennes. Orchestrée avec minutie, la préparation de l'événement a été éclipsée par l'intervention de deux militantes féministes.

Les partisans du RN ont afflué en masse, formant une longue file d'attente à l'entrée, où l'enthousiasme était palpable. À l'intérieur, le décor était digne d'un concert avec des drapeaux tricolores flottant dans l'air et une ambiance survoltée, le tout sous le regard des cadres du parti installés au premier rang.

La leader du parti, Marine Le Pen, a pris la parole peu après 15 heures, succédant à Laure Lavalette. Son discours, censé galvaniser les troupes en critique le fonctionnement de l'UE et en attaquant Emmanuel Macron, a duré une trentaine de minutes.

Ensuite, ce fut au tour de Jordan Bardella de monter sur scène. L'avancée du jeune eurodéputé à travers la foule, accompagnée d'une mise en scène imposante, semblait se dérouler sans accroc jusqu'à ce que deux militantes féministes perturbent la soirée en se levant, seins nus, et en scandant : « Pour une Europe féministe, pas fasciste ».

Les militants présents ont immédiatement hué les deux femmes, forçant Bardella à interrompre son discours. Le service de sécurité du RN n'a pas tardé à intervenir pour les évacuer de manière musclée, suscitant l'attention d'une partie des journalistes présents.

Le tumulte ne s'est pas arrêté là. Un journaliste de Mediapart qui filmait la scène a failli être agressé par un membre de la sécurité du parti, tentative visible sur une vidéo publiée sur X. Pendant ce temps, d'autres journalistes étaient relayés à l'écart, face aux manœuvres du service d’ordre tentant de bloquer leur vue avec des drapeaux.

Selon un membre du service de sécurité du RN, cette intervention musclée se justifiait par la crainte de violences contre les militantes à l'intérieur de la salle.

Si l'interruption a duré moins de dix minutes, elle a néanmoins mis en lumière des problématiques importantes. D'une part, l'historique des votes du RN au Parlement européen, souvent peu favorables aux droits des femmes, et d'autre part, la relation tendue entre le parti et la presse. Cet événement a également rappelé la perception limitée de la liberté de la presse au sein du RN.

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