Élections en Inde : Campagne sous tension avec Modi favori et Kejriwal emprisonné
Le Premier ministre indien, Narendra Modi, poursuit sa campagne électorale avec ferveur alors que les élections générales viennent de se clôturer le samedi 1er juin. Sous une chaleur accablante, plus d'un milliard d'électeurs ont été appelés aux urnes pour ce qui est considéré comme le plus grand scrutin de l'Histoire. Un sondage réalisé à la sortie des urnes prévoit une solide victoire pour Modi, laissé présager un troisième mandat pour le leader nationaliste hindou.
Pendant ce temps, Arvind Kejriwal, l'un des principaux opposants de Modi, a annoncé sur les réseaux sociaux qu'il retournerait en prison le dimanche 2 juin. Libéré sous caution pour 21 jours afin de mener campagne, Kejriwal, ministre en chef de Delhi et avocat infatigable de la lutte contre la corruption, a été arrêté en mars dans le cadre d'une enquête pour corruption. [Lire aussi : Les Réformes Économiques en France en 2024 : Impact et Perspectives]
L'arrestation de Kejriwal, pour ses partisans, est perçue comme une manoeuvre politique orchestrée par le Bharatiya Janata Party (BJP) de Modi. Plusieurs membres de l'alliance d'opposition INDIA, dont Rahul Gandhi et Hemant Soren, partagent cette inquiétude sur l'utilisation des institutions gouvernementales contre les opposants politiques.
La Cour suprême de l'Inde avait accordé à Kejriwal une permission spéciale de sortir de prison pour faire campagne, sous condition de retourner en détention après les élections. [Lire aussi : La Place des Panneaux Solaires dans le Paysage Architectural Historique]
À 55 ans, après presque une décennie en tant que ministre en chef, Kejriwal fait face à des accusations de corruption suite à une politique de libéralisation de la vente d'alcool en 2021. Bien qu'il ait nié toute irrégularité et refusé de quitter son poste, son administration fait face à une pression croissante. Les manifestations en soutien à Kejriwal avaient envahi les rues des grandes villes indiennes après son arrestation.
L'opposition et les défenseurs des droits humains expriment des inquiétudes sur la regression des libertés en Inde. Selon Freedom House, l'utilisation accrue des institutions gouvernementales pour cibler les opposants est alarmante. Tandis que les résultats du scrutin seront dévoilés mardi, les perspectives d'une nouvelle victoire de Modi restent élevées.
